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Dans le cadre de la construction de la deuxième ligne de tramway de l’agglomération montpelliéraine, le diagnostic archéologique avait révélé sur la commune de Saint-Jean-de-Védas, à proximité de l’imposante carrière de « la Peyrière », dont l’exploitation a cessé au début du XXème siècle, la présence de carrières de calcaire oolithique plus petites, proposées comme médiévales. Suite à ce diagnostic, la fouille préventive du site de « La Peyrière II » s’est tenue du 30 janvier au 14 avril 2006 sous la direction d’Argitxu Beyrie, accompagnée d’une équipe de 7 personnes.
Sur une surface de 5000 m², 11 carrières de pierres de construction ont été mises au jour. Si les plus petites d’entre elles sont les témoins de l’extraction d’une dizaine de blocs seulement, les plus grandes ont dû fournir une centaine de blocs environ. A l’exception de quelques zones restreintes au sein de ces ensembles, le calibre des blocs extraits est variable, n’offrant aucun module largement majoritaire. L’étude morphologique de ces carrières ainsi que l’étude des traces d’outils, menées en collaboration avec Jean-Claude Bessac (Equipe Techniques, Productions, Consommations, CNRS, UMR 5140, Montpellier/Lattes), permettent effectivement de conclure, malgré l’absence de mobilier datant, à une datation médiévale de la plupart de ces carrières. Par contre, trois d’entre elles sont assurément plus récentes du fait des nombreux trous de fleuret qui y ont été observés, la poudre n’intervenant dans ce genre d’exploitation qu’à la fin de l’époque moderne. Dans les carrières les plus anciennes, les traces d’outils font état de l’usage de pics et de coins de différents types. Plusieurs phases de l’extraction peuvent être observées sur ce site. En effet, par endroit, seule la découverte a été enlevée, sans que l’exploitation ne commence véritablement. Ailleurs, une carrière offre l’image de la phase préparatoire d’une zone à exploiter. Cette dernière est précisément délimitée, les blocs ont été tracés au sol et des tranchées préliminaires, à la forme en V caractéristique, ont été taillées. Les autres carrières ont été largement exploitées. La carrière la mieux conservée a fait l’objet d’un moulage, du quart de son extension environ, par la société Mosaïques s.a.r.l. (34140 Loupian).
Des ornières multiples sillonnent aussi une partie du site, dessinant deux axes principaux, sans que l’on puisse les associer à tel ou tel ensemble en particulier. En limite ouest de la zone de fouille, deux murs, l’un maçonné, l’autre bâti de pierres sèches, ont été dégagés. Leur étude écarte toute hypothèse de leur appartenance à un bâtiment et ils semblent plutôt avoir marqués à une époque la limite d’exploitation de la grande carrière attenante. Des indices de carrières similaires à celles fouillées ont pu être observés en partie supérieure des fronts de taille de la carrière de « la Peyrière ». Il apparaît donc que l’exploitation intensive de celle-ci a fait disparaître nombre de petits travaux plus anciens.
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