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Une fouille d’archéologie préventive s’est déroulée du 20 mai 2013 au 21 juin 2013 au lieu-dit La Perrière - La Fuye (commune de Marigny-Marmande en Indre-et-Loire, chantier COSEA/LGV SEA), totalisant une emprise d’étude de 8500 m² avec un effectif moyen de dix personnes. Dans le cadre de cette mission, la société SARL ArkeMine a co-traité avec ArchéoLoire pour l’examen des vestiges protohistoriques. En effet, deux entités archéologiques, repérées lors du diagnostic ont été examinées. La première, localisée au nord-est de l’emprise archéologique, correspond à une aire d’ensilage protohistorique. Les silos, creusés dans le substrat calcaire, ont un profil piriforme avec, dans certains cas, un rétrécissement du goulot. De même, leur volume et leur profondeur apparaissent assez variables. Le mobilier céramique découvert dans ces silos appartient aux productions connues pour la période de La Tène.
Dans la partie ouest de la zone d’étude, se situent les vestiges d’un habitat rural auxquels un souterrain est associé. La particularité de cet établissement est qu’il est semi-excavé dans le substrat calcaire. Sont notamment creusés dans le socle rocheux, des trous de poteaux, des escaliers et un dispositif de sablière. On retient également la découverte, dans la partie nord de l’habitat, d’un four domestique de type four à pain taillé dans le calcaire. Ce dernier a par ailleurs été remis en état au moins une fois puisque la dernière sole utilisée est installée sur une sole antérieure. Le complexe du souterrain est, lui aussi, largement appréciable en raison de sa bonne conservation qui a permis d’observer divers aménagements taillés dans le calcaire (plusieurs niches, des feuillures, des trous de piquets, un puits de creusement, une banquette, etc…) et de discuter des différentes phases d’occupation qui se sont succédées. Le schéma de l’organisation de ce souterrain est comparable à ce qui est connu ailleurs en Touraine : galerie avec une salle refuge dont l’accès se fait par une chatière. On soulignera cependant son association directe avec l’habitat et sa réorganisation comme en témoigne, par exemple, l’aménagement d’un deuxième fossé délimitant l’emprise du souterrain à la surface. Le champ chronologique d’occupation de ce site est fixé par le mobilier céramique découvert qui correspond aux productions datées entre le Xe et le XIIIe siècle.
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