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Lors du diagnostic archéologique sur le tracé de la future autoroute A65 Pau-Langon, des indices d’occupation attribuables à l’Âge du Bronze, à l’Antiquité et à l’époque moderne ont été décelés sur le site de Pipat (commune de Roquefort, département des Landes), situé sur un petit plateau interfluvial formé par l’encaissement de la rivière de la Douze au nord, et du ruisseau de Corbleu au sud. L’opération d’archéologie préventive, menée par la société Arkemine en cotraitance avec l’organisation à but non lucratif Oxford Archaeology Méditerranée, a été effectuée du 24 août au 16 octobre 2009 sous la direction d’Arnaud Coutelas (Arkemine).
Le site occupe une zone dépressionnaire relativement bien marquée dans le paysage avec un encaissement d’environ un mètre par rapport au terrain environnant. Cette dépression fut interprétée, lors de la phase de diagnostic, comme une zone humide, de type lagune aujourd’hui asséchée et comblée. Des structures et les artefacts protohistoriques et antiques – dont de nombreux résidus d’une activité métallurgique – ont été, à ce stade, principalement repérés en périphérie de la lagune, surtout dans les points hauts, et les indices modernes semblaient s’étendre vers le centre de la dépression. La prescription a donc porté sur une emprise de 4520 m² d’un seul tenant afin d’appréhender l’occupation ancienne, complétés par une tranchée d’une longueur de 60 mètres linéaires (ml) afin d’étudier l’évolution de la lagune.
Les vestiges découverts participent d’aménagements sommaires : fossés, drains, trous de poteau, fosses à comblement charbonneux. Si du mobilier indique la possible pratique d’activités métallurgiques dans le secteur, en revanche aucune structure associée à cet artisanat n’a été découverte. Par ailleurs, la quasi-totalité des structures en creux semblent, à l’issue de la phase terrain, correspondre à des dispositifs de parcellaire moderne ainsi qu’à des traces d’activités agricoles contemporaines ayant remobilisé l’ensemble du mobilier.
Une tranchée de 120 ml, d’orientation nord-sud, réalisée au sud de l’emprise de fouille, a permis de recouper des dépôts colmatant la dépression interprétée comme une zone humide de type lagune au moment du diagnostic archéologique. Deux autres dépressions de ce type ont été identifiées dans l’emprise de fouille. L’évolution de l’extension de ces zones, la chronologie de leurs fonctionnements, puis de leurs comblements, ont été investiguées, en suivant notamment un protocole d’analyses paléo-environnementales. Les premiers résultats paléo-environnementaux associés aux observations stratigraphiques et topographiques enregistrées au moment de la fouille, semblent corréler le fait qu’il s’agit de petites zones humides dispersées, plutôt que d’une lagune. Trop peu d’artefacts archéologiques ou d’aménagements associés à ces zones ont été identifiés.
L’étude des occupations et de leur relation topographique avec une zone humide de type lagune semble compromise sur le site de Pipat. Toutefois, la nature des opérations métallurgiques qui ont eu lieu sur le site ou à proximité sera critiquée, grâce à l’échantillonnage cohérent des différents produits utilisés ou rejetés par cette activité (extraction et traitement du minerai, réduction, affinage, forge).
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