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Des indices d’occupation antique ont été révélés lors des premiers travaux de terrassement du chantier de l’ouvrage d’art OA 10, dit «Pont du GR 4 », prévus dans le cadre du contournement nord de Saint-Flour (route départementale RD 926). Une opération de sondages archéologiques a été menée du 25 au 29 février 2008 sous la direction d’Arnaud Coutelas. La zone étudiée se situait à Roueyre, dans le secteur nord-ouest de la commune de Saint-Flour. Elle couvrait environ 1325 m² en une bande orientée grossièrement ouest-est, depuis le haut d’une petite butte jusqu’à une première rupture de pente à l’est. Le terrain, qui descend alors en pente douce, correspondait au versant ouest d’un paléochenal. Le nettoyage du secteur a mis en évidence le très mince recouvrement du substrat par le niveau de terre arable dans la partie haute du site, tandis qu’1,50 m de recouvrements ont été observés en partie basse. Toutes les structures identifiées correspondaient à des substructions qui ont entaillées le géologique.
Le début de l’occupation est daté de La Tène D2b – Augustéen par l’étude du mobilier céramique. L’absence de mobilier de type italique et la pauvreté des indices de l’occupation du Haut Empire ont été notées. Cette dernière est toutefois bien avérée par la découverte, lors du nettoyage de surface, d’un fragment d’anse d’amphore portant l’estampille C. ANT(ONI) QUIE(TI). Ce timbre est celui de Caius Antonius Quietus, producteur d’huile de Bétique, dont les amphores Dressel 20 recouvrent une datation relativement large : de 70 à 120 ap. J.-C.
Les aménagements s’inscrivant entre la période tardo-laténienne et le IIe s. ap. J.-C. correspondaient à deux puits et à un caniveau, chaque fois parementés en pierres sèches, ainsi qu’à un large fossé au comblement riche de terres cuites architecturales et de fragments d’amphores. Ce dernier évoquait une limite de parcellaire antique, bien qu’aucune centuriation ne soit connue pour le secteur. Une phase d’abandon du secteur, traduite par l’accumulation et la remobilisation des sédiments, est vraisemblablement intervenue au cours ou à la fin du IIe s. ap. J.-C. La zone a par la suite une vocation
agricole. De nombreux drains sont implantés, sans doute entre les périodes moderne et contemporaine. La plupart étaient comblés par du matériel antique, connu pour napper « autrefois » le sommet de la butte, avant que des travaux de terrassement agricole n’aient modifié le paysage.
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