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Le Cerisier - Le Bonhomme (Haut-Rhin)

Le Cerisier - Le Bonhomme (Haut-Rhin)

Cadre Bonhomme
 

Préalablement à la construction d’un lotissement au lieu-dit « le Cerisier » à la sortie du village du Bonhomme, le diagnostic archéologique, mené en juin 2004, a confirmé la présence d’une quantité importante de résidus liés à la métallurgie des plomb et cuivre argentifères. En effet, le site avait déjà été signalé lors des études menées depuis une vingtaine d’années dans la région de Sainte-Marie-aux-Mines, zone géographique connue pour ses vestiges miniers et métallurgiques du 16ème siècle. L’opération d’archéologie préventive, menée du 24 avril au 6 mai 2006 par 5 personnes sous la responsabilité de Gérald Bonnamour, a concerné une surface de 1200 m².

Le site ayant été perturbé par la guerre de 1914-1918, il a été indispensable de distinguer les niveaux liés au fonctionnement de l’atelier métallurgique de ceux profondément remaniés. La phase terrain a permis de reconnaître différents vestiges et de réaliser un échantillonnage des résidus métallurgiques. Ces derniers ont fait l’objet d’une approche analytique, menée par Estelle CAMIZULI, stagiaire de l’ENSG (Ecole Nationale Supérieure de Géologie, Nancy), en collaboration avec Cécile MAHÉ LECARLIER (Laboratoire d’Archéologie des Métaux (LAM), CNRS, UMR 5060).

L’étude approfondie de la stratigraphie a permis d’identifier différentes phases de dépôts dont, notamment, des unités constituées de scories concassées et calibrées. En terme de structures, seuls les restes d’un dispositif en bois associé aux sables de scories concassées et datés du 16ème siècle ont été découverts. La mise au jour d’une sole de bocard témoigne également de la présence d’une installation de broyage à proximité immédiate de la fonderie. Si peu d’informations concernant les structures de fonte ont pu être recueillies, des matériaux ayant servi à leur construction, briques et fragments de paroi, ont toutefois été échantillonnés.

Quant à l’étude géochimique, elle a montré que les opérations métallurgiques ayant eu cours sur le site traitaient un minerai argentifère complexe. Pour autant, la présence quasi-exclusive de scories d’un même type traduit la parfaite maîtrise du procédé métallurgique.

La mise en évidence du broyage, du calibrage et du tri des scories interroge à nouveau quant à la finalité et à l’importance du retraitement des scories au 16ème siècle. Ce retraitement est probablement à corréler avec l’apparition d’une nouvelle métallurgie dont les archives de l’époque font état pour les fonderies de la région : le «saigerprocess».  Ce procédé, connu mais aux implications encore floues,  permet, entre autre, d’extraire avec efficacité l’argent du cuivre gris, quand jusqu’alors l’essentiel de l’argent était obtenu à partir de la galène, sulfure de plomb argentifère.

 

Publications :

BONNAMOUR G., MARCONNET C., CAMIZULI E. (2010), Fouille archéologique préventive du Bonhomme (68, avril 2006). Vestiges métallurgiques liée à la production d’argent dans la région de Sainte-Marie-aux-Mines. In « Actes du colloque Mines et métallurgie anciennes du plomb dans leur environnement. Apports des méthodes contribuant à leur étude », ArcheoScience, n°31, 187-196.

Date

31 juillet 2015

Categories

Archéologie préventive

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