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La Ribeyrie - Creysse (Dordogne)

La Ribeyrie - Creysse (Dordogne)

Cadre Ribeyrie
Le site de la Ribeyrie est connu depuis la campagne de sondages archéologiques réalisée en 2002 sur le tracé de la déviation nord de la RN 21 à Bergerac. Des vestiges liés à une activité métallurgique avaient alors été découverts. L’opération de fouille préventive a concerné 2320 m² et a été menée du 24 juillet au 15 septembre 2006 par une équipe de 11 personnes sous la responsabilité de Christophe Colliou.

Divers témoins de cette activité ont été mis au jour, dont un four de réduction et trois ferriers correspondants à trois époques distinctes (Protohistoire, Vème siècle, Xème siècle). Lors de la fouille, tout le matériel extrait de ces ferriers a été pesé, lavé, trié et inventorié. En collaboration avec les laboratoires Métallurgies et Cultures (Institut de recherche sur les archéomatériaux (IRAMAT), CNRS, UMR 5060, Belfort) et Pierre Süe (Archéomatériaux et prévision de l’altération, CEA/CNRS, UMR 9956, Saclay), une sélection pertinente d'échantillons a subi des dosages des éléments chimiques majeurs et mineurs. Ces analyses, couplées à l’étude typologique des déchets de production ont révélé une chaîne opératoire du fer développée et gérée différemment pour les trois périodes d'exploitation.
    Ainsi, les métallurgistes de la première période produisaient du métal avec des fours à scories piégées, alors que ceux des deuxième et troisième périodes utilisaient des fours à scories évacuées. Par ailleurs, on constate qu’en dépit de faciès très différents, les scories sont chimiquement semblables et les rendements calculés très proches. Il ressort donc que la notion d'archaïsme souvent associée au four à scorie piégée ne se vérifie pas sur ce site. En outre, la première période d’activité se caractérise par la volonté d'atteindre sur place une qualité de produit marchand, de forger des produits semi-finis voire des objets. A contrario, on ne trouve pour la deuxième et la troisième période que des traces de l’étape de réduction,  le métal brut sorti du four devant être traité ailleurs.

Enfin, les analyses archéométriques montrent la persistance de l'utilisation des matières premières. Les métallurgistes qui se sont succédés à travers les siècles ont utilisé le même minerai, les mêmes matériaux de construction pour les fours et à chaque fois un combustible d’origine locale. Il apparaît qu’une fois le couvert forestier  intégralement exploité à proximité, les métallurgistes devaient se déplacer ailleurs dans la vallée. En effet, des phases de colluvionnements accélérés, dues au charbonnage proche des zones de travail, ont pu être mis en évidence.

Date

1 août 2015

Categories

Archéologie préventive

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